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Aînés à faible revenu mais pas démunis

La situation des aînés est très différente de celle des travailleurs, ainsi, ces consommateurs doivent prendre des moyens différents afin d’éviter les dettes qui peuvent parfois mener à la faillite personnelle. Cet article donne quelques conseils aux aînés à faible revenu pour bien gérer leur porte-monnaie.

Cet article est tiré de la source : https://www.cpacanada.ca/fr/connexion-et-nouvelles/cpa-magazine/articles/2016/decembre/cartes-de-credit-de-savants-calculs

Auteur : David Trahair 

Contrairement à la plupart des contribuables à revenu moyen ou élevé, les aînés à faible revenu verront leurs rentrées augmenter à la retraite. Pour eux, il faut donc repenser les règles habituelles.

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John Stapleton, auteur, formateur et chercheur en innovation à la Fondation Metcalf, donnait récemment un séminaire sur la planification de la retraite pour les personnes à faible revenu. Selon lui, il faut repenser les règles habituelles : contrairement à la plupart des contribuables à revenu moyen ou élevé, les aînés à faible revenu verront leurs rentrées augmenter à la retraite. En général, ils recevront, dès 65 ans, voire avant, des prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV), une rente de la Régie des rentes du Québec (RRQ) ou du Régime de pensions du Canada (RPC), et le Supplément de revenu garanti (SRG). M. Stapleton conseille de maximiser le SRG fédéral, mensualité libre d’impôt versée aux aînés à revenu faible ou modeste, à part la SV. Pour recevoir le SRG, il faut avoir 65 ans (ou 60 ans pour une personne veuve ou mariée à un bénéficiaire du SRG qui a plus de 65 ans), toucher un faible revenu, et avoir droit à la SV. On doit en faire la demande, mais l’inscription proactive à la SV et au SRG entrera progressivement en vigueur.Les seuils de revenu indiqués dans le tableau s’appliquent aux aînés qui ont droit à la pleine pension de la SV, c’est-à-dire ceux qui ont vécu au Canada pendant au moins 40 des 47 années écoulées entre leur 18e et leur 65e anniversaire. On peut obtenir une pension partielle de la SV si l’on a vécu moins longtemps ici, mais les seuils de revenu peuvent alors être plus élevés. Les personnes à faible revenu qui touchent une pension partielle de la SV ont intérêt à demander le SRG, car elles pourraient obtenir un relèvement du SRG. De janvier à mars 2017, la prestation maximale combinée SV-SRG pour un retraité célibataire, veuf ou divorcé est de 1 442,62 $ (578,53 $ pour la SV et 864,09 $ pour le SRG). On obtient le maximum en l’absence d’autre revenu. Le hic? Les autres revenus du pensionné font baisser le SRG : le fédéral peut déduire du SRG 50 % de tout autre revenu touché (le taux de récupération peut atteindre 75 % ou 100 %, vu les récupérations provinciales).Voici ce que recommande M. Stapleton aux aînés à faible revenu.

Oubliez les REERLorsqu’on paie peu ou pas d’impôt, il n’y a guère d’avantage à cotiser à un REER. Souvent, les personnes à faible revenu ont aussi un revenu non imposable avant 65 ans (aide sociale, indemnité d’assurance), par opposition au revenu imposable après 65 ans (SV, RRQ ou RPC, REER). Cette dynamique convient mal aux REER. En outre, pour chaque dollar retiré d’un REER ou d’un FERR, le SRG baisse d’au moins 0,50 $.

Demandez votre rente dès 60 ans. Les personnes à faible revenu ont avantage à demander leur rente de la RRQ ou du RPC tôt, car chaque dollar compte. Autre avantage : à 65 ans, lorsqu’on commence à recevoir le SRG, les prestations RRQ/ RPC sont moins considérables que si l’on avait attendu jusqu’à 65 ans. Le revenu susceptible d’entraîner la récupération du SRG est donc moins élevé. M. Stapleton recommande aux aînés à faible revenu qui cotisent à un REER de cesser de le faire, voire de liquider leur REER.

Ouvrez un CELINi le revenu gagné dans un CELI ni les retraits d’un CELI n’ont d’incidence sur l’admissibilité aux prestations et aux crédits fédéraux fondés sur le revenu, comme le SRG et la Prestation fiscale canadienne pour enfants.

Quand cotiser à un REER? Quelqu’un dont le revenu net dépasse tout juste le seuil d’admissibilité au SRG a intérêt à cotiser à un REER pour ramener son revenu sous ce seuil. De nombreux aînés croient à tort qu’ils n’ont pas l’autorisation de cotiser à un REER après 65 ans, mais tant qu’ils ont des droits de cotisation, ils peuvent le faire, jusqu’à l’année où ils atteignent 71 ans. Ils peuvent même emprunter pour cotiser à un REER, de 65 à 71 ans, car l’augmentation des prestations non imposables du SRG et du FERR après 71 ans couvrirait amplement l’intérêt sur le prêt et l’impôt sur les retraits.

En juin 2016, selon Statistique Canada, sur les 5 751 577 prestataires de la SV, 1 883 917 recevaient aussi le SRG. C’est dire que 33 % des aînés, au revenu inférieur au seuil d’admissibilité au SRG, sont des personnes à faible revenu. Pour ces millions de citoyens, il importe de maximiser le SRG et de réduire l’impôt. Sur son site Web (http://openpolicyontario.com/retiring-on- a-low-income-3/), M. Stapleton traite de la planification de la retraite pour les personnes à faible revenu (en anglais). Vous souhaiterez peut-être en parler autour de vous.

Tableau « Revenu annuel maximal (sans la SV) »

 

 

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