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Êtes-vous prêt à faire les sacrifices nécessaires pour épargner?

Article intéressant sur la mentalité à adopter pour épargner et ainsi éviter à long terme des problèmes reliés aux dettes et à la faillite.

Cet article est tiré de la source: http://www.lesaffaires.com/blogues/les-investigateurs-financiers/etes-vous-pret-a-faire-les-sacrifices-necessaires-pour-epargner/593904

Auteur: LES INVESTIGATEURS FINANCIERS

Le dernier blogue (cliquer ici) a fait réagir quelques personnes. Mme Kimmie Greene suggérait aux jeunes d’épargner une importante partie de leur salaire. Quant aux montants à économiser en fonction de l’âge, elle proposait un multiple du revenu, allant de 1 fois à 30 ans, jusqu’à 8 fois à 65 ans.

 

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Tout d’abord, est-ce possible d’épargner 25% de son salaire brut dans la vingtaine?

Est-ce un objectif prioritaire, ou simplement un souhait parmi tant d’autres? Regardez du côté des athlètes olympiques. À l’approche des grands jeux, le plongeur québécois Alexandre Despatie devait s’entraîner 6 heures par jours, 5 jours par semaine, se coucher toujours à la même heure, tout en respectant les menus planifiés de la nutritionniste. Pendant ce temps, ses amis pouvaient décider de sortir n’importe quel soir. Il trouvait difficile de rester discipliné, alors qu’il réalisait ce qu’il manquait. Cependant, contrairement à lui, ses amis n’allaient pas partir pour les Jeux olympiques.

Autrement dit, si vous désirez ardemment atteindre un statut financier dont peu de personnes jouissent, vous devrez fournir des efforts à la mesure de vos ambitions. Vous ferez également face à toutes sortes de critiques pour vous décourager. Quelques exemples :

- «Il faut profiter de la vie pendant que l’on est jeune et en santé.»

- «Le coffre-fort ne suit pas le corbillard.»

- «Et si tu mourrais dans trois ans, sans avoir vécu?»

- «Tu te prives de voyager? C’est en découvrant d’autres cultures qu’on devient cultivé et ouvert d’esprit.»

- «Pour être heureux, il faut vivre le moment présent!»

Par conséquent, économiser requiert beaucoup de discipline dans un monde où dépenser en fonction de ses revenus constitue la norme. Il existe une foule de façon de couper dans les coûts. Quand on commence son plan d’épargne, l’idée consiste à décrocher un emploi au salaire décent, et vivre ensuite comme si l’on était pauvre. Tout comme l’athlète qui s’entraîne fort pour les Jeux olympiques, l’épargnant doit adopter un mode de vie qui diffère grandement de gens de son entourage.

Pour y arriver, visez une mentalité similaire à celle de l’athlète. L’attention doit se concentrer sur l’objectif ultime, c’est-à-dire, l’atteinte d’une certaine valeur nette. Or, tout comme pour l’athlète, il s’agit d’une situation «temporaire». Un gros effort est déployé pendant quelques années, sauf qu’au fur et à mesure que les objectifs sont rencontrés, le niveau de vie s’améliore. Vivre au quotidien devient de plus en plus facile.

Mentionnons que le pourcentage de 25% n’est pas important. Il peut être moins élevé, et dans certains cas, plus élevé. L’essentiel consiste à mettre de côté un montant important à chaque paie, et de tenter de vivre avec le reste (le concept de «se payer en premier»). Par exemple si vous gagnez 20$ de l’heure, tentez de vivre temporairement comme si vous ne gagniez que 16$ ou 17$ de l’heure. Vous pourriez suggérer un plan d’épargne similaire à une personne gagnant 35$ de l’heure, et elle pourrait vous répondre que c’est impossible: «Avec les deux enfants, leurs activités sportives, la maison, les deux voitures, j’arrive à peine à boucler le budget en ce moment!». Or, le problème réside dans le fait que tous les choix passés ont été faits en fonction du salaire, jusqu’au dernier sou disponible. Si celui-ci avait été plus élevé, les dépenses auraient simplement connu la même progression.

Si vous poursuivez vos études jusqu’à l’âge de 30 ans, le premier objectif, soit une fois le salaire en épargne à cet âge, est à oublier. Toutefois, votre éducation vous permettra de gagner davantage par rapport au coût de la vie. Si vous vous restreignez à vivre modestement durant plusieurs années, vous rattraperez probablement l’objectif fixé à 40 ans (3 années de salaire), même en incluant le remboursement des dettes d’études. Sinon, tentez votre chance avec le prochain palier de Mme Greene, soit 4 fois votre salaire à 45 ans.

Doit-on inclure la maison dans le calcul de la valeur nette? Personnellement, pour tenter d’établir un comparable plus ou moins juste avec la location, nous inclurions 80% de celle-ci. La plupart des institutions financières permettent d’emprunter 80% sous forme d’hypothèque, sans avoir recours à la garantie de la SCHL. Ainsi, on peut profiter des rendements boursiers sans mobiliser une partie trop importante de sa valeur nette dans une maison. Toutefois, pour un couple qui opterait pour une demeure totalement libre d’hypothèque, nous utiliserions un ratio du salaire plus élevé à 65 ans. En effet, ne pas payer les intérêts d’une hypothèque constitue l’équivalent de détenir des obligations à faibles rendements. Dans le même ordre d’idée, nous opterions pour un multiple également plus élevé à 65 ans si les obligations représentaient une part significative du portefeuille.

 

Au sujet des auteurs du blogue: Patrick Thénière et Rémy Morel sont analystes financiers et propriétaires de Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d’actifs. www.barragecapital.com

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